Ren Daiyan, fils d’un obscur archiviste rêve de de restituer à l’empire les 14 préfectures tombées aux mains des barbares. Un long cheminement l’attend, mais vers quel destin ?
Lin Shan est une femme cultivée dont les poèmes scandalisent les bien-pensants. Indépendante mais bridée par sa condition, la poétesse est l’image même d’une civilisation suprêmement raffinée mais en crise.
Car la glorieuse Kitai d’antan n’est plus. Seule la crainte d’un coup d’état militaire unit encore l’empereur à une cour déchirée par des conflits permanents.
Et l’histoire du monde s’apprête à basculer sous les étoiles du Fleuve céleste.
L’avis du Tanuki :
+
Ce livre fait partie du challenge Coupe des 4 Maisons.
Objet Maison de Poudlard : un livre aux couleurs de la maison qui vous correspond le MOINS (Serpentard en l’occurence)
Après la chaleur épique des Lions d’Al-Rassan, nous voilà de retour dans la Chine/Kitai imaginaire de Guy Gavriel Kay découverte avec Les chevaux célestes. Si vous n’avez pas lu ce dernier, pas de panique ! quelques clins d’oeil parsèment ça et là le récit mais nul besoin de connaître ce premier tome pour suivre cette nouvelle histoire.
Et pour cause : que les belles années de la Kitai sont loin ! Nous voilà propulsés des siècles plus tard au chevet d’un empire sur le déclin. Demi vérités et culture raffinée ne suffisent à cacher la dure réalité : troqué d’une bonne partie de ses terres et obligé de verser tribut aux barbares du Nord, le royaume est moribond.
Comme dans ses précédents romans, l’auteur met une nouvelle fois méticuleusement en place une machine implacable autour de ses thèmes favoris (le poids de l’Histoire notamment). Si toute la première moitié du roman peut déconcerter tant elle semble un enchaînement de vignettes sans conséquences, Guy Gavriel Kay joue comme à son habitude avec brio de l’effet domino. Et une fois lancée, la roue du destin s’avère destructrice.
Guidés par une plume toujours aussi subtile, le lecteur croise sur sa route des personnages tous poignants de réalisme, beaucoup inspirés de personnages réels ou de grands classiques littéraires (Au bord de l’eau !). Ren Daiyan et Lin Shan bien sûr, mais aussi l’empereur Wenzong, Lu Chen le poète exilé, des bandits au grand cœur, des soldats, des arnaqueurs, une femme renard – un casting haut en couleur difficile à oublier
Dans cette grande saga teintée de désespoir, le merveilleux ne se trouve pas dans le fantastique (très discret) mais dans quelques scènes suspendues maitrisées à la perfection qui viennent éclairer la désolation ambiante : un vieil artefact témoin d’une gloire fanée, un poème à l’élégance révoltée, un jardin au gigantisme aussi terrible qu’absurde, une calligraphie à même la peau sonnant comme un serment.
Grandeur et décadence, la Kitai n’est plus ce qu’elle était. Mais, en tournant la dernière page de ce roman on est certain d’une chose : elle se relèvera.
TL : DR
Héros visionnaires, idéalistes et loyaux, un souffle de bravoure souffle sur la Kitaï. Entrez dans cette danse désespérée, de passes d’armes en mots d’esprits et batailles rangées, si :
- Vous aimez les grandes fresques chinoises portées par des héros, des vrais
- Vous cherchez un roman se jouant des clichés et des rythmes convenus
- Vous avez aimé la série Marco polo et souhaitez découvrir les racines de ses conflits
Le fleuve céleste, de Guy Gavriel Kay – éditions L’Atalante – 702 pages – ISBN 9782841727889
Pourquoi les livres de cet auteur sont aussi cher? Ils font envie mais dès que je vois le prix, àa me calme un peu
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Certaines ont été publiés en poche, mais ils sont un peu anciens et du coup pas forcément faciles à dégoter 😦
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Je sens la pression GGK monter d’un cran avec ta chronique qui regroupe tout ce que j’aime trouver dans une histoire ! Les lions d’Al-Rassan est déjà dans ma pile urgente ! Et après, ce sera Les chevaux célestes… ou l’inverse. Ou encore Tigane ?
Arf, je m’y perds ! Résultat : je ne sais plus par où commencer ^_^
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Je pense qu’Al Rassan est le mieux pour découvrir son style.
Les Chevaux Célestes est un poil plus complexe dans son approche (il est bcp plus poétique et politique)
Tigane est dans ma PAL donc je te donnerai mon avis dès que possible 😉
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Les lions d’Al-Rassan prennent donc la tête de la course ! Merci 😉
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C’est un roman magnifique, et tu lui rend justice. 🙂
J’ai également adoré, avec un aspect poétique qui envoute. 🙂
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Merci pour le compliment c’est très gentil :3
J’ai trouvé la poésie est un peu moins présente que dans les chevaux célestes,
mais son côté dramatique « combattons alors que nous n’avons aucune chance » ralala
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Notre ami GGK fait partie des auteurs que je veux découvrir cette année.
Les nouvelles éditions, magnifiques (mais pas données) sont l’occasion rêvée. Ta critique me satisfait dans mes achats.
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Les éditions de l’Atalante sont pour beaucoup dans mon envie de découvrir cet auteur j’avoue !
Je ne suis pas forcément très livres papier mais ceux là je les ajoute les yeux fermés à mes étagères tant la qualité de l’écriture est au rendez vous. Je les relirai avec plaisir c’est sûr 🙂
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J’attends qu’il sorte en poche celui-là mais je dois lire avant les Lions d’Al-Rassan!
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Al Rassan est parfait pour découvrir Kay
(le fleuve céleste existe aussi en epub 😉 )
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En fait, j’ai réussi à dénicher une vieille édition poche! 😉
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tu as eu plus de chance que moi ^^
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😉
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Merci pour la découverte ! Vl’a un bouquin dont je n’avais jamais entendu parler (ni même de son auteur). Je note et je prends de suite !
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C’est de la très très belle écriture 🙂 Un style très particulier, en tout cas chez moi ça fait mouche à chaque fois ^^
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