Ah l’automne ! Ses plaids, ses tasses de thé et les feuilles mortes qui virevoltent de ci delà (et puis bon, aussi ses déprimes saisonnières rapport au fait qu’il flotte beaucoup, et que la pluie ça mouille xD)
Le thème de cette semaine est :
[Le TBTL kékecé ?] Chaque semaine nous partageons une lecture correspondant à un thème paru chez Bettie Rose Books. Ce que permet ce rdv ? De ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont on n’a plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres à ses lecteurs, de se faire plaisir à parler de livres !
Plusieurs candidats se bousculaient aujourd’hui au portillon mais le choix à été difficile. Car il ne s’agissait pas réellement de romans se déroulant en Automne ou de descriptions envolées aux couleurs de l’été indien (si vous avez la chanson dans la tête à présent, je m’en excuse 😛 ).
Il s’agissait plus de romans à l’ambiance générale mélancolique, un peu flottante, cet étrange sentiment que j’associe irrémédiablement à cette saison et pour lequel le français n’a pas de mot.
J’ai failli évoquer ici Le cercle des poètes disparus qui correspond bien à se sentiment. Mais le film étant assez fidèle au livre et très connu, j’ai finalement choisi un outsider très étrange, le Conte de la première lune d’Hirano Keiichiro :
Pour soigner sa mélancolie, un jeune poète romantique entreprend à la fin du 19ème siècle un voyage au sud de Kyôto, région connue pour la beauté de ses paysages et les pratiques magiques des ascètes qui y vivent.
Mordu par un serpent venimeux, il est recueilli par un moine dans un ermitage au cœur des montagnes et rencontre en songe une femme dont il s’éprend. Mais où commence le rêve et où s’achève la réalité ?
Telle est l’une des questions que suscite ce conte philosophique et poétique. où la lune se lève sur la beauté inoubliable d’une femme se lavant dans ses rayons, où l’intensité de l’épanouissement des fleurs et des sentiments coïncide avec l’instant de la mort, tandis qu’un papillon, délicat et magnifique, guide le voyageur dans un labyrinthe d’illusions.
Réalité ou hallucinations dues à la fièvre ? difficile à dire avec ce court roman très mystique.
Imaginez en quelque sorte un Alice au pays des merveilles fortement mélancolique et dépressif (juste un chouya) qui ne sait plus trop si sa vie est ou non un songe, et vous serez assez proche de l’âme de ce Conte de la première lune.
Entre les légendes locales pleines de monstres cauchemardesques et d’envoutantes femmes renardes, et un poète très romantisme-allemand (= spleen et fascination pour les forces de la nature), il y a en tout cas de quoi faire dans ce roman !
La langue un brin surannée et le rythme très lent de ce texte lui confère une aura étrange et douce amère qui me fait fortement penser à l’automne. Le mystère qui flotte sur toute les pages ne fait d’ailleurs que renforcer l’impression d’irréalité des paysages décrits à grande force de lyrisme. Ah que la forêt est belle (et fait flipper !).
A lire comme un essai poétique fantastique plus que comme un roman. Les romantiques ont encore de beaux jours devant eux 😉
Ma note pour ce roman :
Vendu !
Ton article me donne très envie même si je pense que c’est le genre de livre pour lequel je n’ai pas le bagage nécessaire à la totale compréhension. Et puis, ta mention d’un Alice au pays des merveilles fortement mélancolique m’a complètement convaincue d’acheter le livre d’autant qu’il a la caution Picquier 🙂
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Le côté poétique du texte permet de le lire aussi sans bagage particulier :3
C’est pas aussi foufou qu’Alice mais l’ambiance m’a fait un peu la même impression
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Un conte philosophique et poétique, c’est ce qu’il me faut en ce moment :).
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Dans le tout doux un peu mélancolique, tu as aussi Choses dont je me souviens de Natsume Soseki ❤
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Je le garde dans un coin de ma tête pour plus tard, quand je serai dans l’humeur adéquate!
Tu donnes envie de le découvrir 🙂
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Je suis contente alors car ce type de romans sont pas faciles à conseiller car assez indescriptibles au final xD
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Tu donnes envie en tout cas !
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Yes, je suis arrivée à vous vendre de la poésie ;P
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merci de nous avoir fait connaître ce titre! c’est vrai que ta description donne envie de le lire 🙂
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Il faudrait que je (re)lise plus de romans japonais, je les oublie toujours mais il y en a de vraiment très beaux !
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Ce n’est pas mon genre de livre, toutefois, tu me donnerais presque envie ! 🙂 Je note dans un coin de ma tête.
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Oh c’est complétement le genre de roman avec lequel tu ne peux pas te forcer : soit tu aimes, soit tu t’ennuies 😉
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Je découvre…
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Très tentée me voilà ! J’aime beaucoup l’idée de faire coïncider des lectures à l’ambiance saisonnière en cours, je prends donc celle-ci sans hésiter, merci 🙂
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ça vaut pas les romans sanglants mais c’est bien pour la saison quand même 😉
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